Renault Espace V 1.8 TCE 225 : une touche d’Alpine !

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Il me fallait une voiture pour avaler les kilomètres et assister confortablement aux 24h du Mans avec Alpine. Renault a trouvé la solution en me permettant d’essayer leur vaisseau amiral équipé de leur dernier moteur : j’ai nommé l’Espace V et son 1.8L TCE de 225 ch.  Apparu il y a déjà deux ans, il profite aujourd’hui d’un discret « facelift » et une nouvelle motorisation essence qui équipe désormais la nouvelle Alpine A110. Mais pourra-t-il être surnommé l’Espace RS ou est-ce une simple opération marketing pour tenter de booster un peu les ventes de ce géant familial ?

A l’extérieur

Mon petit détour en Vendée m’a permis de faire la comparaison avec l’Espace IV du beau-frère. La différence de taille n’est pas flagrante car la face avant est plus musclée mais il parait toujours autant monovolume et encore plus baroudeur avec cette position plus haute.

La face avant est donc plus musclée avec un logo beaucoup moins discret. Le coloris Bleu Céleste lui va à merveille comparé aux autres couleurs ternes disponibles au catalogue.

De profil, cet Espace impressionne avec 1,67m de haut et 4,86m de longueur (sans oublier sa largeur de 1,89m). Contrairement à son devancier, cette Espace V n’est pas disponible en version à empattement long mais on peut s’offrir néanmoins une option 7 places (1500€). Les lignes sont joliment dessinées et le mélange entre montants de portes noirs, contour argenté et bas de caisse en plastique se marie plutôt bien.

Cette configuration est plutôt sage à mon goût mais l’Espace ne se veut pas tape-à-l’œil pour autant avec ses jantes en 19″ relativement basiques.

La face arrière est réussie avec ces feux montants et son bas de caisse façon crossover. Le tout rappelle un certain Renault Avantime, produit entre 2001et 2003. En présence du moteur de l’Alpine, je trouve dommage de ne pas voir apparaître une sortie d’échappement.

A l’intérieur

Bienvenue à bord de ce salon roulant ! Le style a bien évolué d’une génération à l’autre avec un habitacle plus moderne…

… grâce entre autre à cette tablette multimédia R-Link 2 bien intégrée à la console centrale façon Tesla. Les systèmes Apple CarPlay et Android Auto sont désormais en série dès le premier niveau de finition.

Fini donc les compteurs façon Twingo, on trouve à la place un compteur central différent suivant le mode de conduite sélectionné.

Et dans le prolongement du regard, l’affichage tête-haute apparait. De série, on peut le rabattre à tout moment.

Les sièges sont de véritables fauteuils et offrent le maintien suffisant pour voyager confortablement. L’assise conforte cette impression d’être à bord d’un SUV avec une position de conduite qui domine la route.

Les rangements sont toujours aussi nombreux comme ce vide-poche situé sous la console centrale. Le style est plus aéré et bien plus premium que l’ancienne génération.

A l’arrière, les places intermédiaires sont trois vrais sièges qui coulissent individuellement sur plusieurs centimètres. En revanche, pour les deux dernières places (dans le coffre), leurs accès et leurs espaces sont réduits. Cela conviendra parfaitement à des enfants mais ne devra pas excéder un trajet de plus de 10 kilomètres pour des adultes. Les petits comme les grands pourront tout de même profiter d’écrans intégrés dans l’appui-tête pour pouvoir regarder un dessin animé ou un film. L’option est facturé 1000€ dans le pack Famille qui comprend également des stores pare-soleil.

Le volume du coffre varie selon la configuration. Pour un Espace 5 places, on passe de 680L (5 places) à 2110L (2 places). Intégré de série en Finition Intens, on dispose d’ailleurs d’un hayon électrique motorisé pour faciliter l’ouverture de cet imposant élément de carrosserie.

Tandis qu’en version 7 places, on passe de 247L (7 places) à 614L (5 places) pour atteindre jusqu’à 2035L (2 places). L’espace est tel que j’ai réussi à y mettre un petit matelas deux places afin de pouvoir me reposer pendant les 24h du Mans !

Le tout est manœuvrable depuis la tablette de la console centrale ou bien à l’aide de ces commandes situées dans le coffre.

Et sur route ?

Le vaisseau amiral de Renault monte en gamme avec l’arrivée du nouveau moteur essence : le TCe 225. Oui oui vous avez bien lu, c’est le fameux moteur qui équipe les nouvelles Alpine A110 ! Ce nouveau 4 cylindres 1.8 turbo essence de 225 ch est issu de l’alliance entre Renault et Nissan et vient remplacer le bloc TCe 1.6 turbo de 200 ch.

Associé à la boîte à double embrayage EDC à 7 rapports, Renault annonce de belles performances en comparaison avec l’ancienne génération, avec un 0 à 100 km/h bouclé en 7,6 s contre 8,6 s. La vitesse de pointe progresse également avec 224 km/h contre 211 km/h précédemment. Il est donc plus sportif et agile que son prédécesseur et procure de franches accélérations grâce à ses 300Nm de couple qui offrent du répondant à l’appel du pied droit.

En appuyant sur le bouton « MultiSense », vous pourrez choisir votre mode de conduite souhaité.

On en dispose de 5. En mode « Sport », on profite d’un système acoustique qui produit, dans les enceintes, un son rauque telle une voiture de sport. En mode « Confort », le TCe 225 déroule et se ferait presque oublier. L’insonorisation est excellente grâce au système de réduction du bruit des enceintes Bose. La boîte EDC fait le job mais se trouve moins efficace lorsqu’on augmente le rythme. Habitué aux palettes au volant, je viendrai presque à me plaindre de leur absence sur ce modèle. Et ce n’est certainement pas avec le levier de vitesse, aussi joli que désagréable à utiliser, que je serai satisfait. Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai même eu du mal à comprendre son fonctionnement au début. Sur la plupart des leviers, il suffit d’appuyer sur un bouton et d’abaisser le levier et c’est parti. Ici, il faut avant tout bien regardé le dessin de la grille pour comprendre comment ça marche et s’assurer sur le tableau de bord du rapport engagé avant de lâcher les freins.

Mon véhicule d’essai était équipé du châssis 4Control avec ses quatre roues directrices et son amortissement adaptatif. Cela renforce peut-être le plaisir de conduite mais en raison de la masse importante à déplacer (1600kg), on peut oublier la conduite sportive.

Niveau sécurité, on est gâté avec la présence de quasiment toutes les dernières aides à la conduite : régulateur de vitesse adaptatif, freinage d’urgence, assistant au maintien de voie, surveillance des angles morts et reconnaissance des panneaux routiers. Et les feux LED illumineront vos trajets de nuit !

Selon Renault, la consommation mixte s’établirait à 6,8 L/100 km. Lors de mon trajet de 1200 kms, j’ai plutôt avoisiné les 9L en raison d’une conduite dynamique. Les accélérations faisant dépasser les 10 L, je trouve la consommation correcte pour ce type de véhicule.

Bilan

Bilan mitigé pour ce vaisseau amiral car profitant du moteur de l’Alpine, l’Espace n’en devient pas pour autant sportif. Il s’agit de l’unique motorisation essence sur ce modèle contre deux diesels disponibles. Niveau sonorité, il se veut plus agréable que ces deux derniers. Il reste tout de même gourmand et cher (à partir de 40 400€) mais il saura vous transporter confortablement et en toute sécurité.

Sa carte de grise plus chère que la version précédente ainsi qu’un malus à la hausse en feront un modèle rare sur nos routes avec cette motorisation, à moins que les flottes d’entreprises en soient garnies.

Remerciements

Un grand merci à Renault France et plus particulièrement à Estelle Cash pour la mise à disposition du véhicule  dans le but d’essayer cette nouvelle motorisation et pouvoir me rendre aux 24h du Mans

Quelques photos …

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