Partager la publication "24h du Mans 2018, mon immersion au sein du team Signatech-Alpine [Part2]"
La journée du samedi est un véritable marathon qui ne s’achèvera pas car la course continuera jusqu’à 15h le lendemain. En principe, je préfère me reposer un peu plus longtemps le matin après la courte nuit de la veille. Le réveil, cette année, se fait plus confortablement car Thibault, ami de longue date et avec qui je participe chaque année aux 24H du Mans, m’a permis de passer une excellente -courte- nuit dans son appartement. Et d’un coup, ça me revient! Cette année, c’est Alpine qui m’invite à ces 24H du Mans. Ni une ni deux, me voilà douché et habillé, direction le circuit. Petit déjeuner, on verra ça plus tard. En réalité, je me dirige vers le MMArena pour que je puisse y retirer mon pass.
Les hôtesses, souriantes, me remettent le précieux sésame et c’est parti. Je décide d’aller voir le Warm Up des 24H du Mans qui se déroule pendant 45min. Une navette VIP me dépose donc devant l’hospitality de la marque qui n’est pas encore ouvert. En attendant de découvrir ce lieu, je commence à avoir la chair de poule et cette sensation d’être comme un gosse devant ces grosses voitures de course qui commencent leur échauffement. Que c’est bon d’être de retour au Mans pour admirer cette magnifique course qui fait vibrer tant de personnes venues des quatre coins du globe.
Il est temps pour moi de retourner à l’hospitality. L’accueil est chaleureux et on est tout de suite mis dans le bain. « Pour la visite des stands, vous serez dans le groupe de 21h. Cela vous convient-il? ». J’e n’en demandais pas tant et j’ai plutôt hâte d’y être oui! On me remet un chapeau aux couleurs de la marque et je me mets à l’aise comme si j’étais à la maison. Sauf que d’ici, la vue est juste dingue. Je vais direct sur la terrasse qui donne sur la fin de la ligne droite des stands et juste avant le S du Dunlop. Le spectacle au début de la course s’annonce exceptionnel avec cette vue!
J’arrive au bon moment car la course du « Aston Martin Racing Festival » débute et cette année elle accueille Chris Harris à bord d’une superbe Vulcan.
Cela faisait un moment que je rêvais de voir rouler une Vulcan et je suis servi car ce n’est pas une mais deux Vulcan qui participent à cette course. Quel bonheur pour les yeux mais aussi pour les oreilles !
C’est l’occasion également de voir les différences de carrosseries entre l’ancienne et la nouvelle Vantage. Lors de cette course, on aura vu des Vantage GT1, GT2 et GT3 sans oublier la n°95, la V8 Vantage GTE, qui a remporté le Championnat du Monde d’Endurance en 2016 !
A peine le temps de prendre le petit déjeuner que la course « Road to Le Mans » débute…
… mais très très vite interrompue avec la sortie de piste d’un concurrent. Une partie de la course a donc été perturbé par les drapeaux jaunes pour sortir la voiture des graviers.
Je rappelle que cette épreuve fait partie de la « Michelin Le Mans Cup » qui est une course réservée aux voitures des catégories LMP3 et GT3.
Le plus de cette invitation VIP est d’avoir accès au bar pour pouvoir s’y rafraîchir ! Alors une coupe de champagne Pommery s’il vous plaît Madame.
Après la deuxième course « Road to Le Mans », il y a un deuxième rendez-vous à ne manquer : le premier match des Bleus ! En attendant le départ des 24h du Mans, on a pu savourer, bien installés et une coupe de champagne à la main, leur première victoire face à l’Australie. Pourvu que cela continue !
14h et quelques coupes de champagne plus loin, il est temps de prendre des forces car le départ de la plus belle course du Monde sera bientôt donné et c’est un véritable marathon qui va commencer pour moi.
« Gentlemen, start your engines ! »
Le départ des 24h du Mans est toujours un grand moment. On attend cela avec impatience chaque année. Certains ont planté leur chaise sur les abords du circuit pour avoir la meilleure vue, d’autres se sont rués dans la ligne droite des stands où les voitures y sont placées en épi. Les VIP et autres personnes ayant payé un pass Gridwalk hors de prix peuvent ainsi côtoyer les pilotes et leurs machines. Pour ma part, je le ferai cette année depuis la terrasse de l’hospitality. Je vois, à l’aide des écrans géants, deux militaires descendre en rappel d’un hélicoptère pour apporter le drapeau tricolore à Rafael Nadal qui donnera le départ de cette 86ème édition. Après avoir fait évacuer la piste, les moteurs démarrent et les 60 concurrents s’élancent pour faire un tour de formation et ainsi franchir la ligne de départ à 15h pile ! La Patrouille de France fait également le show en projetant les couleurs bleue, blanc et rouge au-dessus de la ligne droite des stands. J’en ai la chair de poule ! Comment voulez-vous que cette course ne nous fascine pas autant ? Et ce n’est pas Bruno Vandestick, le speaker, qui vous dira le contraire.
15h00 : Rafael Nadal agite le drapeau tricolore et les 60 voitures franchissent la ligne de départ pour une course qui durera 24h. Rendez-vous compte, pendant 24 heures, les pilotes s’affronteront sans cesse à coup de dépassement sous drapeau bleu, d’arrêts aux stands et sur l’un des plus beaux circuits au Monde ! Le premier virage, où les voitures s’engouffrent, est déjà un véritable spectacle. Les deux Toyota n°7 et n°8, parties aux deux premières places, pointent le bout de leur pare-chocs suivies de près des deux Rebellion n°1 et n°3. André Lotterer à bord de la n°1 ne pourra d’ailleurs pas éviter la Dragonspeed n°10 et sera contraint de rentrer aux stands pour changer son capot avant. Pour le spectacle, on est déjà servi. Ça commence bien !
Je regarde encore quelques tours puis je monte rapidement à bord d’une navette VIP direction la première chicane des Hunaudières. Alors pour ceux qui ne connaissant pas ce magnifique circuit, voici un plan que vous pouvez retrouver sur Google Images. Il est ici utilisé, depuis 1923, dans sa configuration la plus longue puisqu’il s’étend sur 13,629 kms. Sa particularité : il empreinte trois quarts de portions routières ouvertes à la circulation publique le reste de l’année. Cela veut dire qu’à n’importe quel moment de l’année (en dehors du week-end des 24h du Mans et du Mans Classic) vous pouvez circuler avec votre voiture sur la partie allant du « Virage du Tertre rouge » jusqu’au « Virage Porsche ». Le circuit n’a cessé d’évoluer au fil des années afin de renforcer la sécurité des pilotes qui en 1988 atteignaient un peu plus de 400 km/h sur cette ligne droite pour certains. Dorénavant, la vitesse atteinte est proche des 330 km/h. La sécurité a été renforcée mais cela n’empêche pas certains pilotes d’être trop gourmands et de provoquer des accidents comme celui entre la Toyota n°8 et la Ferrari de Perazzini en 2012. Plus de peur que de mal, les deux pilotes avaient été contraints à abandonner.
La navette me dépose donc à la première chicane appelée « Ralentisseur Forza Motorsport ». L’accueil est très chaleureux, entre les huitres, le champagne et le sourire des serveuses ! Mais très vite mon attention est attirée vers le circuit où les voitures effectuent l’un des plus gros freinages. Je retrouve le bruit phénoménal de la Corvette n°63 de Jan Magnussen mais, cette année, elles sont un peu moins sonores que celles des Porsche !
Le freinage est puissant et il vaut mieux garder la bonne trajectoire pour ne pas ramasser les débris à la sortie de cette chicane.
Cette vue du circuit me permet de constater que les BMW M8 GTE en veulent et les pilotes ont une conduite plutôt agressive comme le montre cette photo. Car si vous regardez bien l’angle de leurs roues avant, on constate qu’elles passent limite en glisse à cette première chicane. Quel régal pour les yeux ! Le temps est malheureusement limité à cet endroit où on aimerait y rester toute la course mais il est temps de retourner dans l’enceinte du circuit.
De retour à l’hospitality, je constate que ce début de course est animé par la lutte en GTE Pro entre les Porsche n°91 et n°92 à livrée rétro.
Et attention, car derrière la Ford GT n°68 ne lâche rien et veut réitérer ou faire mieux que sa coéquipière la n°67 et sa deuxième place dans sa catégorie.
Ici, à l’hospitality, tout le monde a les yeux rivés sur les écrans où sont retransmis la course, le classement live et une caméra à l’intérieur de l’Alpine n°36. Quoi de mieux pour suivre le team Signatech-Alpine ? Si ma mémoire est bonne, cela faisait au moins 30 minutes que les voitures étaient sous Safety-car suite à une sortie de piste d’un des concurrents. De quoi voir Fernando Alonso remonter tous les concurrents un à un, parfois en slalomant et en prenant des risques comme son dépassement en dehors de la piste sur la ligne droite des Hunaudières. Peu avant 20h, ce sera d’ailleurs Alonso qui prendra la tête au classement général !
Je profite du moment de calme sur la piste pour changer de point de vue et je décide d’aller faire quelques photos en contrebas du Dunlop …
… puis après le raccordement où la Toyota n°8 mène toujours la cadence. Suite à un arrêt aux stands, c’est d’ailleurs le pilote de Formule 1, Fernando Alonso, qui en a pris le volant pour son premier relais. Je constate que l’Alpine n°36 oscille entre la 2ème et la 3ème place en catégorie LMP2.
Je prends ensuite la direction du « Tertre rouge », le dernier virage juste avant la ligne droite des Hunaudières.
Pas le temps de traîner, je retourne de nouveau à l’hospitality afin de prendre une voiturette de golf, direction les stands. Ce n’est pas la première fois que j’ai le droit à cet accès mais j’apprécie toujours autant ce moment. C’est l’effervescence dans chacun des box. Les mécaniciens essayent tant bien que mal de se frayer un chemin entre les piles de pneus et les visiteurs lambda comme moi. Je trouve l’ambiance unique et me pince une première fois le bras pour être sûr de ne pas rêver.
Toute la visite est commentée par un membre du staff qui nous présente la première partie du stand. Et on commence par les pneumatiques où on peut comparer les différentes gommes utilisées pendant cette course pour piste sèche ou humide.
On enchaîne ensuite avec le stand à proprement parler où l’ambiance est plutôt calme. A priori, je n’aurai pas la chance d’assister à un changement de pilote ou de pneumatiques. Mais je peux ainsi m’imprégner de l’atmosphère qui y règne et la pression qu’ont les mécaniciens au moment où la voiture vient de rentrer au stand. L’espace est plutôt réduit et on peut se demander comment ils font pour travailler dans ces conditions. Chapeau messieurs !
La visite se termine déjà pour moi mais je constate que d’autres sont encore plus chanceux. En effet, les hélicoptères ne cessent de tourner autour du circuit pour capter les meilleures images mais certains servent aussi aux VIP. Le survol du circuit doit être un truc de dingue entre la vue du Dunlop et l’immense ligne droite des Hunaudières où les voitures filent à plus de 300 km/h. Le spectacle doit être au rendez-vous !
La magie de la nuit
Comme je vous l’ai dit au tout début de cet article, les 24h du Mans se vivent du début à la fin et, personnellement, la période la plus magique reste la nuit. Pour avoir participé à une course d’endurance de karting de 12h, j’ai pu me rendre compte à une toute autre échelle ce que pouvez vivre les pilotes à ce moment-là. Les repères ne sont plus les mêmes, la fatigue commence à se faire ressentir et les sorties de pistes se payent chères à la moindre petite inattention.
Et ce n’est pas le pilote, Matevos Isaakyan (pilote de la SMP Racing n°17), qui vous dira le contraire. Ce dernier, alors 3ème du classement général, tape fort dans les S Porsche. Immobilisé un instant, la voiture repartira mais prendra feu quelques instants plus tard. Le team est obligé d’abandonner une de leurs voitures.
En ce début de nuit, je décide de retourner avec la navette à la première chicane. La bataille continue de faire rage toute catégorie confondue. La Ford GT n°69 se défend tant bien que mal contre la Ligier n°32 et cela me permet de vous sortir ce type de cliché avec une pointe de noir et blanc.
Les photos de nuit ne sont pas ma spécialité mais chaque année, durant cette course, j’essaye de m’améliorer. La plus grosse difficulté pour moi est de faire une mise au point parfaite sur la voiture. Ensuite, le manque de lumière m’oblige à privilégier les voitures éclairées par d’autres comme cette Aston Martin n°97. Cela permet d’observer la déformation du pneu arrière droit en appui dans ce virage à gauche. Impressionnant !
De retour sur la terrasse Alpine, j’en profite pour capturer l’énorme freinage avant le Dunlop. Les dépassements sont nombreux, les disques virent au rouge, les échappements crachent des flammes : voilà les images qui vous marquent chaque année et qui vous donnent envie d’y revenir !
La nuit aux 24h du Mans, si vous n’avez pas d’écrans, vous pouvez toujours vous référer aux voitures pour connaître les leaders de chaque catégorie. Je m’explique. Sur chaque voiture apparaît un numéro sur un fond de couleur. Le fond rouge correspond à la catégorie LMP1, bleu pour LMP2, vert pour GTE PRO et orange pour GTE AM. De cette façon, je sais que cette Ferrari 488 GTE appartient à la catégorie GTE AM. Ensuite, sur le nom du sponsor « Weather Tech », on distingue trois diodes lumineuses. Elles permettent ainsi de distinguer la position des trois leaders de chaque catégorie. Une allumée, c’est le 1er. Deux allumées, c’est le 2ème. Et bien entendu, le 3ème est indiqué par 3 diodes allumées. A cette heure tardive de la nuit, je sais donc que la n°84 est actuellement 2ème de la catégorie GTE AM. Voilà, vous savez presque tout !
Un dernier petit tour au « Tertre rouge » où la foule a disparu laissant place aux derniers survivants et leurs duvets. Beaucoup passent la nuit sur le circuit. Pour moi, je vais aller me reposer quelques heures dans la voiture alors bonne nuit Le Mans !
Dernière ligne droite
Couché vers 4h30, réveillé à 7h : la nuit fut courte mais nécessaire pour entamer cette dernière journée de course. A l’extérieur du circuit, le bruit des voitures continue de résonner. La course ne s’est pas arrêtée pendant mon sommeil et c’est bien dommage car j’aurai aimé ne pas en perdre une seule seconde.
En attendant que l’hospitality ouvre ses portes pour le petit déjeuner, je retourne en prendre plein les yeux et les oreilles. La Porsche n°92 dans sa livrée rétro est toujours en tête en catégorie GTE PRO.
En LMP1, les deux Toyota mènent toujours la course. La n°8 reprend d’ailleurs les reines de la course vers 6h30 du matin.
En LMP2, les pilotes des teams Signatech-Alpine et G-Drive Racing se livrent une lutte acharnée à quelques heures de la fin de la course. Rien n’est encore joué tant que le drapeau à damier n’est pas agité. Alors tous derrière Alpine !
Sans oublier la Ligier du team Panis-Barthez qui pour le moment est 2ème de cette catégorie.
Dr Mamour semble bien parti pour voir son team remporter les 24h du Mans en catégorie GTE AM grâce à la Porsche n°77.
Tandis que sa deuxième voiture engagée ne pointe qu’à la 5ème place. Cette dernière abandonnera quelques minutes plus tard.
Le fait marquant de cette matinée est la sortie de vitesse assez violente de la DragonSpeed n°10 en catégorie LMP1. Le pilote semble s’être fait une grosse frayeur dans le Virage Porsche. Il parvient à ramener la voiture aux stands mais sera contraint d’abandonner. Dans la foulée, les deux Toyota sont contraintes d’effectuer un Stop&Go dans les stands, pénalité infligée suite à une vitesse excessive en slow zone.
Après cette matinée passée au Tertre rouge et aux alentours, je décide d’aller prendre le petit-déjeuner chez Alpine avant d’aller faire un tour dans le village. Cela me permet de redécouvrir la nouvelle Alpine A110 dans sa configuration « Pure ». Ca fait tellement plaisir de voir renaître une telle marque et cela se voit au nombre de personnes qui s’arrête pour admirer et prendre en photo cette réussite française.
Au stand BMW, j’ai ainsi pu découvrir en première mondiale la nouvelle Série 8 dans un coloris rouge orangé somptueux. Les lignes sont à la fois sublimes et agressives. La voiture en général est une véritable réussite !
Chez Aston Martin, c’est un véritable festival ! Entre la nouvelle Vantage, la V600 boîte manuelle, la Rapide S AMR et la DB11 AMR, vous n’avez que l’embarras du choix. Pour ma part, la V600 avec son coloris bordeaux m’ira très bien.
Je décide de retourner à l’hospitality où les cuisiniers sont aux petits soins pour nous. De quoi reprendre des forces avant de rentrer sur Paris.
Je quitte donc ces 24h du Mans un peu avant la fin de la course histoire d’éviter les bouchons. J’apprends donc à la radio que la Toyota TS050 de Fernando Alonso a franchi la ligne d’arrivée en première position après avoir effectué 388 tours soit un peu plus de 5200 kms. La Toyota n°7 monte sur la deuxième marche du podium après avoir failli tomber en panne d’essence à quelques minutes de l’arrivée. Et c’est la Rebellion n°3 qui complète le podium.
En LMP2, c’est l’Alpine A470 avec Nicolas Lapierre qui termine première suite à la disqualification de la G-Drive n°26 après inspection technique. Selon le communiqué officiel du WEC, le système de ravitaillement en essence comportait une pièce non homologuée. Selon les inspecteurs, l’équipe a donc violé plusieurs règlements. C’est ainsi l’Oreca n°39 du team Graff-S024 qui termine seconde et en troisième place la Ligier n°32 United Autosports.
En catégorie GTE PRO, c’est la Porsche n°92 couleur cochon rose qui termine première suivie de près de la Porsche n°91. Sébastien Bourdais et sa Ford GT n°68 complète le podium. La seule BMW encore en lice termine avant dernière de cette catégorie. Pourtant venue en conquérante cette année, la marque ne pourra que faire mieux l’année prochaine !
La Porsche n°77 du team Dempsey-Proton Racing termine, elle, première des GTE AM. La deuxième place revient à Fisichella avec la Ferrari n°54 et la troisième place à la Ferrari n°85 du Keating Motorsports.
La 86ème édition des 24h du Mans est bel et bien terminée ! Maintenant, il va falloir attendre 365 jours avant de pouvoir assister de nouveau à la plus belle course au monde. Je tiens à remercier du fond du cœur Estelle de m’avoir permis de vivre de l’intérieur cette course au sein du team Signatech-Alpine ainsi que toutes les personnes que j’ai pu croiser et rencontrer lors de cette édition. Vivement 2019 !
Si vous voulez retrouver l’intégralité de mes photos, rendez-vous sur ma page Facebook : RS’Photographie.
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