Partager la publication "Alfa Romeo Stelvio 2.0T 280 ch Q4 Super, premier SUV de la marque italienne"
Le concept Kamal présenté au Salon de Genève 2002 inspirait la nouvelle ligne du SUV compact d’Alfa Romeo sans pour autant nous emballer. Le constructeur italien nous habitué à 3 modèles du nom de Mito, Giulietta et 4C. Après avoir essayé sa nouvelle berline, la Giulia, il me tardait de prendre en main le tout premier SUV de la marque : le Stelvio. Le nom de ce SUV fait référence au célèbre col du Stelvio en Italie : plus haut col routier d’Italie, et quel col ! Mais mérite-t-il son nom ?
A l’extérieur
Au premier regard, pas de doute : il s’agit bien d’une Alfa Romeo. Le Stelvio est reconnaissable à sa calandre triangulaire entourée de blocs optiques en amandes effilés, son capot nerveux et sa plaque d’immatriculation déportée. Malgré la hauteur de caisse surélevée, la différence avec la précédente Giulia que j’avais essayé est mince.
Pour cela, il faut le regarder de profil. Il sort clairement du lot mais rappelle un peu trop le Maserati Levante. Techniquement, il repose sur le châssis de la Giulia, la plateforme Giorgio, avec des dimensions qui diffèrent : 4,69 m en longueur (+4,4cm), 1,90 m enn largeur (+4,3 cm) et une hauteur de 1,67 m (+23,5 cm).
Cette Giulia surélevée affiche un petit côté baroudeur chic mis en avant avec ses jantes Competizione en 19″ , en option à 700€, équipées d’étriers de frein noirs (+360€), son coloris Bleu Montecarlo qui vire au violet avec l’apparition du soleil et son entourage chromé autour des vitres. Sublime !
A l’arrière, ça se complique un peu avec ce pare-choc plastique. Heureusement pour nous, il s’agrémente d’une véritable double sortie d’échappement chromée ainsi qu’un sabot de protection arrière couleur aluminium. Les feux arrière sont fins et joliment dessinés. Le petit béquet renforce un peu le côté sportif de ce SUV.
A l’intérieur
A bord, je retrouve avec joie ce joli agencement. Pas de dépaysement avec la Giulia puisque les différents éléments sont identiques. La vie à bord est toujours aussi agréable et portée vers la sportivité.
On profite d’un pédalier en aluminium (+250€) ainsi qu’un volant trois branches, sublime, chauffant et équipé de grandes palettes fixes, une option à 250€.
Le tableau de bord reste identique et le compte-tour ne demande qu’à aller titiller la zone rouge située à 5500 tr/min.
Les différentes informations de l’écran du milieu sont concises et suffisantes.
Les inserts, en bois véritables, s’accordent parfaitement avec le tableau de bord. La finition est plutôt bonne avec des matériaux agréables au toucher, que ce soit sur la console centrale ou les panneaux de portes.
Même remarque que la Giulia, les sièges en cuir Pieno Fiore sont réglables électriquement et sont chauffants, mais la longueur de l’assise est trop faible. Pourtant, ils sont plutôt confortables et offrent un bon maintien latéral. Le petit plus de ces sièges reste le logo Alfa Romeo incrusté dans les appuie-têtes.
L’écran multimédia situé sur la console centrale ne souffre pas de l’absence du tactile grâce à des commandes très intuitives …
… comme le « Rotary Pad », située sur le tunnel central, qui tombe parfaitement sous la main.
De l’extérieur, le coffre ne paraît pas si volumineux et pourtant ! Sa bonne accessibilité offre 525 litres de chargement. Lorsque la banquette rabattable en 40/20/40 est repliée, on obtient jusqu’à 1600 litres. L’opération s’effectue facilement depuis l’arrière ou depuis le coffre grâce aux poignées situées sur les côtés. Le hayon est électrique et réglable en hauteur pour éviter de frotter la carrosserie dans les parkings souterrains lors de l’ouverture.
Il peut d’ailleurs s’ouvrir en appuyant sur la commande extérieure mais aussi sur la commande intérieure au niveau de la porte conducteur ou encore sur la clé en appuyant deux fois sur la commande.
Et sur route ?
Le SUV milanais embarque plusieurs motorisations essences et diesels allant de 150 ch à 280 ch. Mon choix s’est inévitablement porté sur le 2.0 turbo essence développant 280 ch. Finalement, on se retrouve avec un Stelvio version Veloce !
Ce bloc développe un couple moteur de 400 Nm de 2250 tr/min à 5250 tr/min. Pour information, le 0 à 100 km/h est annoncé en 5,7 s. Sans aucun doute, cette motorisation, nouvelle pour moi, va me plaire ! Le seul petit point gênant serait son poids, affiché à 1600 kg. L’emploi de matériaux légers comme l’aluminium ou la fibre de carbone ont pu réduire la masse de ce SUV.
La configuration de ce modèle reprend le système Q4 de la Giulia précédemment essayée. Il s’agit de la transmission intégrale qui peut transférer jusqu’à 50% du couple vers l’essieu avant.
Il ne reste plus qu’à réveiller le 4 cylindres qui sommeille sous le capot. Pour cela, on appuie sur le bouton start/stop situé sur le volant, de la même façon qu’une Ferrari. Dès les premiers tours de roues, la boîte automatique à 8 rapports appelée AT8 révèle toute sa délicatesse et opte à chaque fois pour le bon rapport, dans n’importe quelle situation. On ne ressent aucun à-coup. La puissance est linéaire et on se sent rapidement en sécurité. Les différents équipements de série en font une excellente routière. Il est en effet difficile de se passer du système d’alerte anticollision, surtout dans les bouchons parisiens, avec détection piétons, de l’alerte franchissement de ligne blanche, la détection des angles morts avec détection d’obstacles et surtout du régulateur de vitesse adaptatif (ACC). Ce dernier est, une fois de plus, très performant.
Finie la promenade ! Voyons voir ce que vaut ce SUV en version dynamique. Pour cela, rien de plus simple, il suffit de tourner le sélecteur « DNA » sur D pour Dynamic. La boîte devient encore plus réactive et permet des montées en régime plus importante avec une petite claque au cul à chaque passage de rapport. Le pied ! La sonorité de l’échappement diffère également et laisse entendre des déflagrations au rétrogradage. L’utilisation des palettes devient une obligation et on se prend vite au jeu.
La direction reste précise tout en étant plus directe. La pédale de frein se durcit et le rend plus efficace. La transmission, typée propulsion, se veut joueuse et nous ferait presque oublier la prise de roulis lorsqu’on devient gourmand. Pourtant le train avant se place très bien et le châssis est rivé au sol. Non disponible sur mon modèle d’essai, l’absence de suspension pilotée ne fait pas défaut.
Malheureusement, l’absence d’un mode ECO performant se fait ressentir au moment de passer à la pompe. Ayant eu un peu le pied lourd durant le week-end, j’ai vu la consommation moyenne s’envoler à chaque accélération. En moyenne, elle dépasse les 10L/100kms et atteint facilement 13-14 litres en roulage sportif. Heureusement qu’un comportement routier un peu plus calme sur les grands axes peut nous faire baisser la consommation à 7-8 litres facilement.
Bilan
Petit à petit, Alfa Romeo renaît et annonce de belles choses pour les années à venir. La marque propose un SUV dynamique qui se démarque de la concurrence. Son design et ses équipements de série en font presque un SUV exclusif. Ce bloc essence est une véritable réussite et nous procure un plaisir de conduite d’exception sans dénigrer le plaisir de ses passagers.
Malheureusement, plusieurs points viennent noircir le tableau. Le premier est sa consommation en comportement dynamique. Pour les gros rouleurs, il faudra préférer les blocs diesel. Le second est son rayon de braquage. Et enfin, son tarif ! Annoncé à partir de 39300€ et en ajoutant le prix des options ainsi que le malus écologique de 2940€, son tarif s’envole à 60340€ pour ce modèle essayé : le prix à payer pour se faire plaisir au volant d’un Stelvio « Veloce » !
Remerciements
Un grand merci au groupe FCA France pour le prêt de ce Stelvio et plus particulièrement Jean-François pour sa confiance. Merci également aux personnes de l’Atelier pour la mise à disposition du véhicule et pour leur gentillesse.
Quelques photos …
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