Ce que j’ai pensé de la Renault Clio IV RS Trophy 220 EDC !

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Il y a 24 ans que l’aventure a débuté avec la Clio Williams, son coloris bleu et ses jantes dorées. La deuxième génération a changé d’appellation en arborant la désignation RS pour Renault Sport. Aujourd’hui, nous en sommes à la quatrième génération et les Clio RS se sont forgées une réputation indéniable. Mais qu’en est-il de cette Clio IV RS Trophy qui change radicalement de style ? Mon a priori sera-t-il confirmé ?

A l’extérieur

Malheureusement pour moi, je récupère cette bombinette le seul week-end où tout Paris est piégé par la neige. Alors une fois n’est pas coutume, je commence par remercier Jérôme et son collègue d’avoir fait le nécessaire pour me mettre à disposition le véhicule et me permettre de réaliser cet essai.

Récupérée à Billancourt, je suis agréablement surpris de l’avoir dans son coloris « Jaune Sirius ». Cette option facturée 1800€ lui va à merveille et renforce son côté décalé et sportif. Avec ce coloris, elle se démarque déjà de la Clio IV de base. Mais dans cette version RS, on aime ou on n’aime pas la ligne. Les précédentes générations avaient une carroserie trois portes, celle-ci en a cinq. Personnellement, j’ai eu du mal au début. Maintenant, je m’y suis habitué et je dois même avouer qu’elle m’attire.

La principale nouveauté sur cette version restylée, et qui provient du concept Clio RS 16, ce sont les phares inférieurs. Equipés de LED, ils ont la forme d’un drapeau à damier, baptisés RS Vision. De nuit, cela lui donne un regard agressif et l’impression qu’elle veut avaler le bitume ! Mais ils apportent bien plus qu’une impression car ils servent de projecteurs antibrouillard, de feux de position, éclairent l’intérieur des virages et ont une longue portée pour améliorer la visibilité lors des trajets nocturnes.

Comparé à une Clio RS « basique », la version Trophy change très peu d’un point de vue carrosserie. Le logo « Trophy » apparaît sur la lame avant du bouclier ainsi que sur les baguettes de protection latérales.

Elle est montée avec des jantes de 18 pouces noires avec des étriers de frein rouges, le tout étant de série.

Pour agrémenter son style racé, le châssis Cup la rabaisse de 20 mm à l’avant et 10 mm à l’arrière. L’arrière paraît plus fade que les précédentes générations sans les ailes élargies. La Clio III RS était bien plus attirante sur ce point-là.

En revanche, cette version « Trophy » s’équipe de la mélodieuse ligne d’échappement spécifique signée Akrapovic.

A bord

L’intérieur est fade et peu tourné vers la sportivité. Malheureusement, c’est ce que je reprocherai à l’ensemble des Renault Sport : quand on s’installe à bord, on a l’impression de s’assoir derrière le volant d’une Renault de base et en l’occurrence ici, d’une Clio IV basique.

L’habitacle reste cependant bien présenté avec des plastiques moussés sur la planche de bord et les contre-portes.

Le logo « RS » ou « Renault Sport » apparaît un peu partout, que ce soit sur le tableau de bord, le seuil de portes, les tapis ou encore sur le volant. Ce dernier tombe d’ailleurs très bien sous la main et la petite bande rouge nous permet de ne pas perdre le nord sur circuit.

Le tout est orné par de grandes palettes qui sont fixes et qu’il me tarde d’essayer sur route.

La console centrale est compacte et dispose d’un minimum de commandes. Situé sur la partie haute, l’écran tactile est intuitif. En plus des applications de base, comme la navigation et la radio, vous disposez également des services Live et Coyote Series à 349€ (utile quand on connaît les performances de cette Trophy) …

… ainsi que de l’application RS Monitor, en option à 250€. Je vous en reparlerai un peu plus tard.

Les sièges sont de bonne qualité et le maintien est idéal.

Vos trajets seront encore plus agréables en mode normal grâce à l’excellent système Bose, disponible en option pour 500€.

Mon modèle d’essai dispose également du Pack City Plus qui inclut l’aide au parking avec radar avant et caméra de recul, le tout facturé 350€. Quant à la carte badge main libre à 4 boutons, elle vous coûtera 218€.

Et sur route ?

La neige ne m’aura malheureusement pas permis d’essayer cette Trophy comme je l’aurai voulu. Mais j’ai quand même pu profiter de quelques routes déneigées et sèches pour me rendre compte de l’efficacité de cette dernière. La tenue de route est juste incroyable. Le châssis a été conçu et préparé aux petits oignons. On a l’impression que cette Clio ne fait qu’un avec la route et qu’elle est posée sur des rails. Amazing !

Sous le capot, on retrouve le moteur 1,6 litre TCe qui développe désormais 220 ch comparé aux 200 ch des RS de base. Le couple passe quant à lui de 240 à 260 Nm dès 2000 tr/min.

Comme je le disais plus haut, l’application RS Monitor vous permet d’enregistrer une multitude de données. Vous pourrez ainsi chronométrer vos meilleurs 0 à 100 km/h. Non visible sur l’image ci-dessus, j’ai bouclé le 0 à 100 km/h en  6,7 secondes. D’après Renault Sport, il est atteignable en 6,6 secondes. Pas mal pour une sportive de 1200 kg!

La boîte à double embrayage EDC6 est rapide et très bien étagée. Le mode auto fait le job dans les embouteillages parisiens. Mais si on veut s’amuser, il suffit de pousser le levier vers la gauche et vous pourrez ainsi jouer avec les palettes. Même en activant le mode manuel de cette façon, la boîte prend le dessus par moment et passe elle-même les vitesses. J’ai remarqué ce point lorsque j’ai approché à plusieurs reprises le rupteur.

Mal situé, à proximité du frein à main, l’appui sur le bouton RS Drive transformera cette Clio RS. La direction se raffermit, la sensibilité des gaz est accrue et le régime des changements de rapport augmente. D’un claquement de palettes, les rapports s’enchaînent et à chaque rétrogradage, l’échappement Akrapovic se fait entendre avec quelques claquements généreux. « Grâce » à la mauvaise insonorisation, je pensais entendre davantage le son de l’échappement mais il m’aura fallu rabattre le dossier de la banquette arrière pour en profiter. Voiture chaude et mode Race engagé, c’est un véritable festival pour le bonheur de mes oreilles !

En ville, on profite de la boîte auto pour se frayer un chemin. Sur les pavés parisiens, le confort n’est pas au rendez-vous mais ce n’est pas non plus ce qu’on lui demande. La maniabilité de la direction est excellente. Les petites routes sinueuses sont le terrain de jeu idéal pour cette Trophy. Le 1.6 paraît ne jamais s’essouffler jusqu’à 6500 tr/min. La prise de roulis est quasi inexistante et je ne serai pas étonné de la voir faire du trois pattes. Le train avant est très incisif et vous la placerez où vous voudrez. Cela vous permettra d’enrouler les virages sans la moindre difficulté grâce à un train arrière imperturbable et hyper safe. Radicale, oui mais peut-être un peu trop assistée…

Son moteur, généreux, reste cependant assez gourmand. Sur mon court trajet de 500 kms, je n’aurai pas vu la consommation descendre en dessous des 10 litres de consommation. C’est vrai que ma conduite était très dynamique mais ça reste une sportive avec un petit moteur développé.

Bilan

Renault Sport est réputé pour son châssis et cette Clio RS Trophy ne gâche en rien cette réputation. C’est d’ailleurs l’une des premières choses que vous devez tester : son comportement en virage. Impressionnant ! Je regrette de ne pas avoir eu de meilleures conditions pour rouler mais elle m’aura épaté grâce à son efficacité, son tempérament, son style général et sa sonorité.

Parfaite pour les virées le week-end entre amis, elle saura vous combler la semaine également grâce à son habitabilité de citadine. Cette Clio RS Trophy est redoutable et polyvalente. Et dire que pour un peu plus de 30k€, elle peut être à vous… Après cet essai, je me pose encore deux questions : sera-t-elle un futur collector comme la Wiwi et pourquoi Renault Sport n’a pas commercialisé la RS16 ?

Remerciements

Je tiens à remercier Jérôme et Renault Sport de m’avoir permis d’essayer ce jouet malgré les conditions météorologiques. Quelle sera la prochaine maintenant ?

Quelques photos …

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