Si vous pouviez choisir : V90 ou V90 CrossCountry ?

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Tombé sous le charme du luxe scandinave, je me suis permis de récidiver chez Volvo. Cette fois-ci, le XC90 essayé l’année dernière a laissé sa place à la V90. Et ce n’est pas une mais deux V90 que j’ai eu la chance d’essayer lors de deux week-ends sur la côte Atlantique. La première fut une V90 avec la finition Inscription Luxe et la suivante, la V90 CrossCountry. Et d’après vous, laquelle m’a le plus plu ?

A l’extérieur

Ah le break Volvo ! Etant gamin, j’ai toujours été « choqué » par le design surprenant de ces armoires normandes ou devrai-je plutôt dire scandinaves. Les années ont passé et ont permis à la marque d’accentuer leur offensive sur le segment des grands modèles premiums.

Les deux modèles essayés reprennent la même plateforme technique que le XC90. Ces derniers en imposent quand même avec leurs 4,94 m de long et 1,88 m de large. Je vous garantis que l’on ne passe pas non plus inaperçu. Se garer en ville devient mission impossible et pourtant elles disposent de tous les gadgets nécessaires. Les capteurs et caméras placés à leurs justes places permettent d’obtenir une vue du ciel du véhicule.

Clairement, Volvo c’est : « on aime » ou « on n’aime pas ». Personnellement, depuis la découverte de ces modèles, j’en serai presque tombé amoureux. Et cela commence par le design.

A l’avant, on trouve une calandre imposante, avec une signature lumineuse unique avec des feux LED. Le capot est très long et reste identique sur la version berline. De profil trois quarts avant, les jantes en 20″ renforcent cette impression de robustesse et de qualité.

Pour la CrossCountry, on retrouve exactement la même chose, à part les inserts couleur alu sur la partie basse qui lui donnent ce style baroudeur. Et autant le dire tout de suite, elle en impose encore plus. Cela se traduit par sa garde au sol rehaussée de 65 mm.

A l’arrière, aucun doute, c’est bien un break. Le hayon se lève très haut pour dégager le maximum d’espace lors du chargement. Et le tout se fait en passant son pied sous la voiture ou sur la clé grâce à l’ouverture automatique. On retrouve également la même chose sur la CrossCountry.

Le dessin des feux arrière sur les deux modèles est identique et tout simplement sublime. En revanche, question budget, je n’aimerai pas avoir à les remplacer au vu de leurs proportions. Les doubles sorties d’échappement chromées de chaque côté subliment le tout et lui apporte une touche de sportivité!

En version baroudeur, on trouve des jantes 20″ à 10 branches. Il reprend également des éléments des SUV avec ces plastiques noirs encerclant les passages de roues ainsi que les bas de caisse. Une petite touche qui lui donne un côté aventurier. Tout ceci est mis en valeur avec cette teinte Brun Erable, salissante mais tellement jolie au soleil.

A l’intérieur

Que dire sur cet intérieur ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’y dormirai ! Que ce soit pour la version berline ou break, on retrouve le même intérieur à l’exception de la teinte du bois qui est plus foncé sur la CrossCountry. Mais à chaque fois que je suis monté à bord de ce vaisseau amiral, c’est l’effet « waouh ! ». On est d’abord impressionné par l’espace disponible. Vu la largeur du véhicule, on est sûr de ne jamais se toucher, dommage pour la copine !

Ensuite, on reste ébahi devant l’immensité de l’écran qui reprend toutes les fonctionnalités disponibles de la voiture. Digne d’une tablette, il est très intuitif et lisible surtout. De ce fait, on ne retrouve quasiment plus aucun bouton sur la console centrale ainsi que sur le volant. Les seuls disponibles servent à activer et régler toutes les aides à la conduite. Mais nous y reviendrons plus tard.

Pour ce qui est de l’assise, on retrouve la même sellerie cuir dans les deux modèles. On y est tellement bien installé. Ce sont de véritables fauteuils avec une multitude de réglages. L’assise est suffisamment longue pour que vos problèmes de mal de jambes en voiture soient vites oubliés ! Les kilomètres peuvent défiler sans que l’on peine grâce à la fonction « siège massant et chauffant ». La voiture embarque un bon nombre de modes qu’on se croirait presque dans un salon de relaxation. Et si vous avez trop chaud, ils sont même ventilés !

Après le confort du fessier, le confort auditif est assuré grâce au système audio Volvo Premium Sound by Bowers & Wilkins. L’option coûte rien que 3400€, mais quel régal auditif. On en prend plein les oreilles. La voiture est tellement bien insonorisée que l’on peut profiter pleinement de l’écoute des plus grands concerts de Bach ou de Beethoven … Ce n’est pas mon style de musique, mais je vous assure qu’avec ce système audio on y prendrait vite goût.

Il faut quand même savoir qu’il y a 19 haut-parleurs répartis partout dans l’habitable. Pas étonnant que l’on est l’impression d’être dans un studio ou une salle de concert. L’option peut paraître chère, mais la perfection se paye.

La console centrale reste impressionnante mais elle permet de ranger beaucoup de choses. Le levier de vitesses se trouve très bien sous la main. Comme la plupart des modèles Volvo on retrouve deux boutons pivotants pour mettre en route cette belle suédoise et changer de mode de conduite.

Les détails sont importants, comme dans tous modèles de la marque. Cela passe par la signature de la gamme que l’on retrouve sur l’appui-tête sur les sièges à l’avant. Nous avons également sur ces sièges le drapeau suédois représenté pour ne pas oublier d’où vient ce véhicule ou encore cette fameuse année, 1959, gravée sur l’attache des ceintures que j’expliquais dans mon article sur le XC90.

Et sur la route ?

Je pourrais passer mon temps à vanter les mérites de cet intérieur plus que bien réussi. Et que ce soit sur l’une ou l’autre, j’ai eu la chance de parcourir plus de 1200 kilomètres à leur bord. Et quel confort de conduite !

J’ai eu affaire au bloc diesel D5 de 235ch pour mes deux trajets. Ce 4 cylindres est peu bruyant à l’extérieur et inaudible à l’intérieur grâce au travail pointu sur l’insonorisation. Ce bloc est équipé de deux turbos à géométrie variable. Pour réduire le temps de réponse et le creux à bas régime, la marque propose un système ingénieux appelé Power Pulse : il stocke l’air comprimé dans une bonbonne d’un volume de 2 litres, par le biais d’une pompe électrique. Cette dernière est alimentée par le réseau de bord électrique, qui peut se contenter d’une tension de 12V, contrairement à celui nécessaire à un compresseur électrique. Lorsque le conducteur presse l’accélérateur, une petite quantité d’air est délivrée, pour être relâchée dans l’échappement, au niveau du circuit EGR, ce qui permet d’entraîner la turbine. Le temps de réponse est ainsi réduit à un ou deux dixièmes de secondes. A basse vitesse, le moteur fait preuve de souplesse et reste disponible dès 1750 tr/min avec 480 Nm. Autant dire qu’on s’extrait rapidement du flot de circulation dès qu’on en ressent le besoin. On ne manque de rien grâce à la boîte automatique à 8 rapports d’une douceur stupéfiante. Pour un usage mixte, la consommation reste honorable avec un peu plus de 8L. Il ne faut pas oublier que ce gros bébé pèse tout de même 1,9T à vide.

Le point fort de Volvo est la sécurité. En effet, les modèles S&V propose le système « Intellisafe » qui permet de détecter des animaux, obstacles ou d’éventuels dangers afin de faire réagir le véhicule en conséquence. On a également la protection anti-sortie de route ainsi que la détection des panneaux de signalisation qui sont remontés directement sur le tableau de bord. Je dois reconnaître que cela fonctionne plutôt bien et permet d’être plus concentré sur la route que sur les limitations de vitesse.

60% de mes trajets ont été de l’autoroute et l’outil indispensable à cet exercice est le « Pilot Assist ». C’est un système de conduite semi-autonome sophistiqué qui possède notamment la capacité de corriger en douceur la trajectoire de la voiture et de suivre le marquage au sol. Le véhicule est ainsi maintenu sur sa trajectoire, que ce soit sur nationale ou autoroute. Attention tout de même de s’assurer que le marquage est bien visible sinon l’efficacité n’est pas garantie. Il respecte également les distances de sécurité avec le véhicule qui nous précède. En fait, le véhicule gère son allure en fonction des autres. C’est-à-dire qu’il va freiner si un autre usager déboîte et reprendre la vitesse programmée dès que ce dernier se sera rabattu. Le système est bluffant et pour les trajets sur autoroute qui sont ennuyants, cela devient l’antidote contre les « chauffards ».

Les trajets se font dans un confort inégalable. On est très bien installé et la position de conduite est idéale. En ville, le gabarit est impressionnant mais la caméra à 360° permet de garer le véhicule n’importe où. La direction est ultra assistée, ce qui facilite les manœuvres.

Lorsqu’on emmène ce genre de paquebot sur routes sinueuses, il vaut mieux adopter une conduite douce et en profiter pour cruiser en mode « Eco ». Dès que les virages s’enchaînent ou que l’on essaye de rouler un peu plus sportivement, le véhicule a tendance à prendre du roulis surtout sur les prises d’appui. La direction quant à elle remonte peu d’informations mais reste tout de même précise. En mode « Dynamique », cette impression se fera davantage ressentir. Malgré ces 1900kg, le D5 nous transporte jusqu’à 100km/h en 7,5s.

Pour la version CrossCountry, le mode « Offroad » permet de rouler dans n’importe quel chemin sans problème. Je n’ai malheureusement pas trouvé le temps et le terrain adéquat pour essayer ce mode mais je ne doute pas une seconde de ces capacités.

Bilan

A travers ces deux essais que j’ai regroupé en un seul article, j’ai vraiment apprécié le confort de conduite de cette V90. On est choyé dès que l’on s’installe à son bord. L’assise est excellente. L’insonorisation est quasi parfaite et permet d’apprécier à sa juste valeur le système audio, une option indispensable à mes yeux.

Son design unique fait tourner plus d’une tête dans la rue. Il est vrai qu’il ne laisse pas indifférent. Il faut dire que j’étais content de retrouver un modèle Volvo pour cet effet « Waouh ». Je trouve tout de même deux points négatifs qui sont : la consommation que je trouve un peu haute, difficile de descendre en dessous de 8L, et la motorisation choisie. En effet, comme je le disais précédemment, on embarque un 4 cylindre de 2.0 litres. A la place, j’aurai plutôt opté pour un 6 en ligne dont la mélodie aurait été plus appréciable. Peu importe, cette V90 m’a bluffé en tous points. Elle reste un véhicule atypique et, avec son style suédois, elle a sa propre signature.

Pour terminer cet article et répondre à la question qui sert de titre « V90 ou V90 CrossCountry », j’opterai sans hésiter pour la V90. Pour une utilisation quotidienne et aussi pour un point de vue esthétique, je la trouve plus intéressante et séduisante. Le style baroudeur de la CrossCountry est sympa, mais je trouve peu d’utilité à ce genre véhicule, à part pour s’amuser dans un chemin. Mais ça reste mon opinion, à vous de vous faire la vôtre !

Remerciements

Je tiens à remercier Volvo France pour le prêt de ces deux véhicules grâce à la confiance et la disponibilité de Marc et Hélène. Vivement la suite car il reste tant de véhicules Volvo à essayer.

Quelques photos…

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