Cela faisait un moment que Hyundai faisait partie de mon carnet d’adresses mais je n’avais pas pour autant essayé un de leur modèle. Il me fallait me rattraper et j’ai donc décidé d’emprunter une i40 Sport Wagon le temps d’un week-end prolongé, en effectuant un peu plus de 1000 kms à son bord.
A l’extérieur
Lorsque l’on parle « break familial », la Hyundai i40 SW n’est clairement pas la première voiture qui nous vient à l’esprit. Depuis son lancement en 2011 sur le vieux Continent, elle a su s’adapter à sa clientèle et ne propose désormais plus qu’une version diesel 1,7 CRDi déclinée en 115 et 141 ch. La marque m’a d’ailleurs proposé d’essayer cette dernière motorisation.
Cette nouvelle calandre hexagonale rappelle bien la nouvelle signature de la marque. Par contre, je trouve les optiques avants bien trop grossiers. Et pourtant de série, nous avons des feux de jour à LED et les antibrouillards sont remplacés par des barres LED.
Les proportions semblent parfaites puisqu’elle ne mesure que 3 cm de plus que la berline. Mais je la trouve bien plus élégante, d’ailleurs ce n’est pas le seul break que je préfère à la version berline. Son profil est tendu et profilé, le tout souligné par un bas de caisse marqué.
A souligner que les jantes en 17″ remplissent parfaitement les passages de roues très galbés et sont bien dessinées.
La ligne descendante du toit vers la partie arrière renforce son allure sportive. La petite baguette couleur alu permet de sublimer le tout.
Bienvenue à bord
A l’intérieur, aucun reproche à faire sur la qualité et les matériaux utilisés.
En revanche, la console centrale semble moins complexe que celle de ses concurrentes. Et pourtant on cherche constamment la bonne commande. Heureusement, il y a peu de boutons, aucun menu ou sous-menu, son utilisation est d’une simplicité déconcertante.
L’immense toit ouvrant permet d’apporter une réelle luminosité à bord malgré ce cuir noir. Le filet anti-remous fait bien son job mais dépassé les 70 km/h, on est vite tenté de le refermer.
Les compteurs sont tout droit sortis de « Need for Speed Underground ». Blague à part, on aime ou on n’aime pas. Personnellement, cela change des autres mais parait d’une autre époque.
On est plutôt bien lotisue ce soit à l’avant et à l’arrière, mes neveux vous le diront. On est très bien maintenus et le réglage électrique est plus que complet. Il permet d’obtenir une excellente position de conduite face à un volant réglable en hauteur et en profondeur.
Dans le coffre, après rabattement de la banquette 60/40, on passe d’une capacité de chargement de 553 litres à 1719 litres. Et oui, cela ne paraît pas comme çaais c’est énorme. Et pour ne rien vous cacher, un matelas deux places passe aisément pour pouvoir se reposer (référence au week-end passé avec pour les 24h du Mans).
Et sur route ?
La motorisation proposée est le 1,7 CRDi de 141 ch, avec la boîte automatique DCT-7, avec la transmission à double embrayage. Avec 340 Nm disponible dès 1750 tr/min, ce bloc moteur reste surprenant malgré les 1,7t à déplacer. En atteste le 0 à 100 effectué en 11 secondes. Une éternité pour certains, qui s’explique par le manque de réactivité de la boîte à allure sportive. A allure modérée, les passages de vitesses sont doux et la boîte est plutôt bien étagée. Et pour ceux ou celles qui voudraient s’amuser un peu (mais vraiment un peu), les palettes au volant sont disponibles. Essayée sur route sinueuse dans le Perche, ces dernières se veulent dures et non réactives.
Du côté de la consommation, sur mon parcours d’un millier de kilomètres, j’ai relevé un petit 7L. Je reconnais ne pas avoir eu une conduite très souple mais cela a rarement dépassé les 9L. Très honorable pour ce type de véhicule.
Cette i40 propose un mode « Sport » en appuyant sur un bouton orienté côté passager (WTF ?!?). Cette configuration apporte une meilleure réponse à l’accélérateur et une direction plus ferme. Mais n’étant pas en présence d’une berline dynamique, on se retrouve rapidement à la peine avec la boîte et à prendre du roulis au moindre enchaînement de virages. Pourtant le train avant reste vif et précis. La direction est correcte et les freins restent suffisants pour une utilisation quotidienne.
Bilan
Cette Hyundai i40 SW m’a clairement bluffé. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Alors évidement, elle n’a pas tous les atouts de ces concurrentes directes ne serait-ce que pour sa boîte de vitesse mais c’est une franche réussite.
Elle est spacieuse, confortable, agréable à conduire et plus que bien équipée. En finition Exécutive, elle fait quasiment le plein d’équipements. Du démarrage sans clé, assistance au maintien de voie et stationnement en passant par le hayon main-libre ou la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, elle peut clairement s’imposer dans sa catégorie. Ce modèle mérite bien ses 40k€.
Remerciements
Je tiens à remercier Hyundai France et plus particulièrement Victor pour le prêt de cette i40. C’est sans problème que je reviendrai vers eux afin d’essayer une i30 par exemple en attendant les essais de la i30 N !
Quelques photos…