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Petit historique
Volkswagen lance la production de la Golf en 1974 et dès sa sortie, elle connaît un immense succès. Quelques mois plus tard, c’est au tour de la version GTI d’être présentée au Salon de Francfort. Elle suscite un véritable engouement auprès des jeunes de l’époque (mon père pourra en témoigner) et cela est encore d’actualité ! La 7ème génération de la GTI est présentée en 2012 et, comme à chaque génération, elle a le droit à sa version exclusive. VW en a donc profité : en plus de fêter les 40 ans de la GTI, ils ont sorti la Clubsport et la Clubsport S.
Tour du proprio
C’est un vendredi après-midi sous un ciel chargé que j’ai récupéré cette GTI Clubsport. C’est une série limitée à 200 exemplaires pour la France sur la base de la GTI Performance. Elle embarque le 2.0 TSI 4 cylindres développant pour l’occasion 265 ch contre 230 pour le modèle de base. Grâce à son système Overboost, sa puissance passe de 265 ch à 290 ch pendant environ 10 secondes. Son couple a augmenté également, passant de 350 Nm à 380 Nm avec une variation de la pression du turbo de 1,9 à 2,1 bar. Pour transmettre tout ceci, elle embarque un différentiel mécanique piloté électroniquement.
D’un point de vue extérieur, cette Clubsport est encore un peu plus radicale. VW a ajouté de nouvelles pièces aérodynamiques afin d’améliorer le comportement de la Golf en réalisant des tests en soufflerie.
Cette dernière dispose donc d’un nouveau bouclier avant avec des ouïes appelées « Air Curtain » sur les côtés, en optimisant le flux d’air autour du pare-choc et des roues avant. Elles permettent également de refroidir les freins. Le déflecteur avant permet ainsi d’avoir un appui aérodynamique de 8kg à vitesse maxi.
Elle est équipée de série de phares bi-xénon directionnels avec feux de jour à LED avec liseré rouge. On retrouve bien la marque de fabrique VW avec le badge GTI sur la calandre.
Le modèle que j’ai essayé est chaussé en Michelin Pilot Sport Cup 2 sur des jantes spécifiques allégées nommées « Pretoria » en 19″ couleur chrome. Ces jantes font parties du Pack Racing pour lequel il vous faudra débourser 2 200€. Le tout est équipé de disques de frein 17″ ventilés à l’avant comme à l’arrière, de couleur rouge.
Ce pack permet également d’avoir le DCC qui est le système d’amortissement piloté avec sélection du profil de conduite. L’amortissement est piloté en permanence en fonction de l’état de la chaussée et du style de conduite. Il propose plusieurs modes : économique, normal, confort, sport et individuel. Cela agit sur l’ensemble des fonctionnalités du véhicule, que ce soit la transmission, le moteur, etc.
Sur les côtés, on trouve le stripping « Clubsport » noir qui lui va bien mais fait un peu tunning. De la même couleur, on retrouve les rétroviseurs ainsi que le toit (en option pour 355€).
A l’arrière, on apprécie le diffuseur plus large de couleur noire qui fait parfaitement ressortir les deux sorties d’échappement chromées spécifiques à la gamme GTI. Les feux arrières sont à LED et assombris.
Pour améliorer encore plus son aérodynamisme et donner un look plus racé à sa Clubsport, VW a développé un becquet permettant de gagner 17 kg d’appui aérodynamique. Ce qui porte l’appui total à 25 kg.
La vie à bord
Le modèle que j’ai essayé ne dispose malheureusement pas des sièges avant baquet « Clubsport » en sellerie tissu/alcantara chauffants (option à 1565€) qui sont juste MAGNIFIQUES. Mais rassurez-vous, il y a tout de même les sièges sport avec la même sellerie qui nous permettent d’avoir les airbags latéraux, l’accoudoir central, les tiroirs sous les sièges, etc. Evidemment, il suffit de savoir ce que l’on veut. J’opterai sans hésitation pour les baquets, uniquement pour la beauté de leur design. Le réglage des sièges permet d’avoir une position de conduite très basse et de réellement se croire dans le baquet d’une racecar.
Equipée de la boite méca à 6 rapports, j’ai droit au pommeau de levier de vitesse en forme de « balle de golf » en souvenir de la première GTI.
Le volant multifonctions est quant à lui, en alcantara, pour le plaisir du toucher. Au niveau de son méplat, il est badgé GTI et possède des surpiqures rouges qui lui vont à merveille !
Malheureusement pour le reste de l’habitable, cela reste une Golf. On retrouve les mêmes commandes et accessoires (info divertissement) que dans un modèle basique. Cela me rappelle un peu les intérieurs Renault Sport sur les Mégane et Clio où il n’y a que les compteurs et l’assise qui diffèrent.
Sportive mais confortable, en un mot : polyvalente
« Et sur route ? » me direz-vous. Récupérée dans Paris, je décide de me rendre sur mon quai de Seine favori en face de la Tour Eiffel. Ma première impression est plutôt mitigée. Je me retrouve dans Paris avec une voiture au comportement sportif (réglée en mode sport), avec une boîte mécanique que je n’ai pas utilisé depuis quelques mois et qui est très courte. Alors oui, la boîte méca c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Mais pour le coup, j’ai eu beaucoup de mal à m’y habituer et les copains que j’ai emmené pourront vous en attester. Je me rends compte de suite que j’aurai dû demander la boite DSG6 rien que pour le confort des bouchons parisiens. Peu importe, j’ai tout de même une Golf GTI Clubsport entre les mains ! Bon, il faut aussi que je vous dise qu’elle est équipée des pneus Michelin Pilot Sport Cup 2. Ce qui veut dire qu’elle est montée en semi-slick. Et c’est pas du tout cool d’apprendre cela à quelques heures de partir en week-end sur Caen avec des prévisions de gel et de pluie. Va y avoir du sport !
Le responsable du parc presse m’avait prévenu : « Pas mal de rigolos vont vouloir jouer avec toi ». Ça n’a pas loupé ! A peine engagé dans les rues parisiennes, une Audi S3 me colle au c** et s’arrête à ma gauche au feu. Venant tout juste de récupérer la voiture, je décide de rester sage. J’aurai bien l’occasion de m’amuser plus tard. D’ailleurs, les pavés sont une horreur. Avec les semi-slicks, ils se transforment en véritable patinoire à chaque démarrage sportif. Et qu’est-ce que c’est tape-cul. Heureusement que le mode confort existe.
Après quelques photos réalisées et les copains récupérés, il est temps de prendre la route direction Caen. On est vendredi, il est 18h et nous ne sommes pas les seuls à vouloir quitter Paris.
Que ce soit sur l’aller ou bien le retour, j’ai trouvé la voiture très polyvalente. On retrouve le confort d’une Golf et dès que l’on titille la pédale de droite, ça part quasi instantanément. Elle sait à la fois être confortable et sportive. Le 0 à 100 km/h est d’ailleurs annoncé pour 6,3 secondes. En revanche, la voiture pesant 1 320 kg, je trouve que le système de freinage manque de mordant. C’est tout ou rien, il faut vraiment taper dedans. Ce n’est pas forcément sécurisant pour la vie de tous les jours de ne pas avoir un freinage progressif.
En revanche, la direction se veut précise et progressive, ce qui signifie que l’on fait moins de tour de volant. Cela permet de conserver les mains sur le volant pour une épingle sans problème comparé à un véhicule classique. La voiture gagne ainsi en agilité et en sécurité.
Point négatif sur cette Clubsport, sa sonorité. Ou alors c’est moi qui deviens sourd. Il est vrai que les constructeurs travaillent davantage sur l’insonorisation de l’habitacle mais on peut reprocher à VW de ne pas avoir opté pour un échappement un peu moins discret. Ce n’est pas compliqué, il n’y a qu’à haut régime que l’on perçoit quelque chose. La plupart du temps, on se croirait à bord d’une Golf traditionnelle.
Concernant l’habitacle et surtout les équipements, on retrouve tout le confort d’une Golf suréquipée avec le régulateur de vitesse adaptatif, le GPS tactile, etc. L’équipement est conséquent et de bonne qualité.
Bilan
Je ne vous cache pas mon engouement pour cette GTI Clubsport mais je reste néanmoins sur ma faim. Je lui reproche d’être trop traditionnelle vis-à-vis de sa planche de bord. Si vous comptez vous faire plaisir et améliorer un peu tout ça, n’hésitez surtout pas à l’équiper des baquets Recaro. C’est une obligation, quite à vous priver du confort et débourser 1565€ de plus.
Niveau performance, rien à dire. La puissance est présente même à bas régime grâce à un moteur coupleux. L’overboost nous donne une petite claque au cul supplémentaire lorsque l’on écrase la pédale, système kick-down. Cela permet d’abattre le 0 à 80 km/h en seulement 4,8 secondes. Il faudrait se rendre sur circuit pour pouvoir l’exploiter un peu plus et apprécier le travail apporté sur l’aérodynamisme. Sinon VW propose une version encore plus radicale de cette GTI appelée « Clubsport S ». Cette version est encore plus exclusive avec 400 unités (non commercialisée en France). Avec ces 310 ch, elle a battu le record au tour du Nürburgring de la catégorie traction avant en 7 :49 :21. Chapeau Volkswagen !
Je finirai cet article par la question fâcheuse du prix. Le ticket d’entrée de cette Clubsport en version 3 portes et avec la boite mécanique est de 37 400€. Pour ce qui est du modèle que j’ai eu le plaisir d’essayer, le montant s’élevait à presque 46 000€, avec les options. Ma configuration parfaite pour ma part est clairement celle que l’on m’a prêté avec les sièges baquets bien entendu !
Remerciements
Je tiens à remercier Osmany, Florian et Volkswagen France pour l’essai de cette petite bombe.
Merci aussi à ma sœur pour sa rapidité et qualité de réalisation du montage. Si vous avez un projet concernant le montage vidéo, prenez contact directement sur sa page Facebook « Petit Prout & Cie ».
Quelques photos …
Sources et images
Arnaud Demasier, RS Photographie
Marion Demasier, Petit Prout & Cie
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26/08/2017 at 00:37
Merci beaucoup pour votre accueil