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Pirelli via ChemChina back to corsa Borsa Italiana #IPO Valorisation à 6,5 mds € Debrief


Le fabricant italien de pneus Pirelli, repris en 2015 par China National Chemical Corporation, fait ce mercredi 4 octobre 2017 son retour à la Bourse de Milan, deux ans après l’avoir quittée et avec deux ans d’avance sur le calendrier initial. Cette opération est la plus importante en Europe cette année ! 35% à 40% du capital ont été placés sur le marché à un prix de 6,5 euros par action, valorisant Pirelli à hauteur de 6,5 milliards d’euros. Le groupe a annoncé avoir reçu deux fois plus de demandes que le nombre d’actions proposées.



Pirelli via ChemChina back to corsa Borsa Italiana

IPO ?

Une introduction en bourse (en anglais « Initial Public Offering », représenté par l’acronyme « IPO ») est une opération financière conduite par une société et ses différents conseils (banquier d’affaires, commissaires aux comptes, avocat d’affaires, etc.) qui permet la cotation de titres de capital (actions) de cette entreprise sur un marché boursier.

L’introduction en bourse consiste à mettre en vente des titres d’une société afin d’avoir accès au marchés de capitaux et d’extérioriser la valeur de l’entreprise. La vente de ces titres, pour lesquels l’information est extrêmement limitée, à un grand nombre d’investisseurs différents (institutionnels, particuliers, salariés) rend l’opération complexe et longue à préparer.

La cotation en Bourse présente de nombreux avantages (notoriété accrue, possibilité de faire appel aux marchés financiers si nécessaire, liquidité potentielle pour les actionnaires…) mais aussi des contraintes (obligations de transparence et de communication qui prend du temps aux dirigeants, fluctuations de cours parfois déstabilisante, …)

Borsa Italiana ?

La place boursière italienne est représentée par la société Borsa Italiana S.p.A. basée à Milan. Elle fut fondée en 1997 en unissant les anciennes bourses italiennes dont la Bourse de Rome. Son principal indice est le FTSE MIB qui cote les plus grosses sociétés italiennes. La bourse est située dans le centre de Milan.

Benvenuti Pirelli in Borsa Italiana



Ce matin le vice-président exécutif et directeur général du groupe, Marco Tronchetti Provera, a fait sonner la cloche, marquant le début de la première cotation, alors que le lieu s’est parée des couleurs de Pirelli et de l’Italie.



Pirelli & ChemChina

Pirelli avait été retiré de la Bourse de Milan à l’automne 2015 après sa prise de contrôle par China National Chemical Corporation (ChemChina), via la société Marco Polo Industrial Holding. Le retour en Bourse était prévu par l’accord passé avec le géant chinois, avec un délai fixé à 2019, une fois que les activités pneus consommateurs et pneus industriels auraient été scindées.

C’est donc une société Pirelli avec un nouveau périmètre, remodelée et centrée sur les pneus consommateurs, qui va faire son retour à Milan. La branche pneus industriels intègre pour sa part celle d’Aeolus Tyre, entreprise cotée à la Bourse de Shanghai.

« Pirelli revient en Bourse avec une valeur bien supérieure à quand elle en est sortie. Cette augmentation de valeur montre qu’un excellent travail a été mené avec le repositionnement effectué. »

« Le groupe focalise désormais son attention sur un portefeuille de produits plus réduit, les pneumatiques de voitures de moyenne et haute gamme, un peu premium, ajoute-t-il, en jugeant l’accélération du calendrier très positive, Pirelli profitant d’un moment favorable à la Bourse. »

Un chiffre très important dans un secteur comme celui-ci, le groupe peut s’appuyer sur la qualité de ses produits et une structure de production très flexible et vraiment excellente.

« Le fait d’avoir un partenaire en Chine, où la demande de voitures continue à croître, est aussi une force. »

« Pirelli a en fait gardé son autonomie, dans la définition des stratégies industrielles, tout en étant aidé par le fait d’avoir un partenaire industriel qui est un colosse. »

Andrea Sianesi, doyen de l’école de commerce de Polytechnique (MIP Politecnico) à Milan – via AFP.


truck spin off

Il n’y a aucune superposition de produits au niveau mondial ni difficulté d’intégration au niveau du management. Outre notre présence dans le secteur premium, où nous avons pour clients BMW, Mercedes, Audi… en Chine, notre volonté est avant tout de nous renforcer dans les pneus industriels, c’est-à-dire ceux qui équipent les camions et les autocars, un secteur où nous étions trop petits. Le ‘spin off’ de ces activités (‘truck’) était déjà prévu car elles ne représentent que 25 % de nos revenus.

Mais comme nous sommes plus profitables qu’Aeolus (filiale de ChemChina) dans ce secteur, c’est Pirelli qui va guider ce processus d’intégration. Il y aura une intégration avec Aeolus, coté à Hong Kong, qui va nous permettre de devenir le quatrième ou le cinquième constructeur mondial dans le secteur agro-industriel. Nous n’avons aucune intention d’aller sur le « mass market » en Chine.

– Marco Tronchetti Provera, Pirelli via Les Echos (2015)

Pirelli prétend ainsi surtout se repositionner. D’une part sur le pneu consommateur pour des marques de prestige, d’autre part sur le pneu industriel pour camions.

Bilan Pirelli

Le vice-président exécutif et directeur général du groupe, Marco Tronchetti Provera, a expliqué que l’intégration d’Aeolus Tyre avait été « plus rapide que prévu » et que la croissance de la branche pneus consommateurs avait été « extraordinaire » et « au-delà des attentes ». Le groupe a aussi « renforcé son portefeuille, ses usines », et a réduit son endettement au-delà de ce qui était prévu, a-t-il détaillé, en assurant que Pirelli, « start-up de 145 ans », était « une entreprise forte » avec « une visibilité très importante sur sa croissance ».

Le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 4,97 milliards d’euros en 2016, prévoit une croissance annuelle moyenne de ses ventes égale ou supérieure à 9% d’ici à 2020. Marco Tronchetti Provera a lui-même souligné que les Chinois avaient montré « un grand respect pour la gouvernance, les règles du marché et l’italianité du groupe ».

Les quartiers généraux du groupe resteront en Italie, de même que le contrôle sur son savoir-faire technologique. Sur ces deux sujets, tout changement nécessitera un vote d’au moins 90% du capital social lors d’une assemblée générale des actionnaires.

Avant l’entrée en Bourse, ChemChina détenait 65% de Marco Polo, qui contrôlait 100% de Pirelli. Les Italiens de Camfin (une société indirectement contrôlée par Marco Tronchetti Provera et qui compte les banques UniCredit et Intesa Sanpaolo comme actionnaires) avaient 22,4% et Long-Term Investments (LTI) 12,6%.

A l’issue de l’opération, LTI doit détenir entre 5 et 6% du capital, Camfin entre 10 et 12% et ChemChina entre 45 et 49%.


Pneumatiques Pirelli F1 2018

Pirelli a confirmé lors du week-end de GP à Sepang qu’il projetait d’élargir sa gamme de pneumatiques de Formule 1 à six composés la saison prochaine.

Pirelli propose actuellement cinq composés différents : les ultra-tendres, les super-tendres, les tendres, les médiums et les durs – trois de ces cinq composés étant nominés pour chaque week-end de Grand Prix. Le manufacturier unique de pneumatiques de Formule 1 souhaite toutefois avoir une plus grande flexibilité la saison prochaine et projette donc d’ajouter un sixième composé à sa sélection.

« Nous avons défini l’architecture de nos pneumatiques 2018 et toutes les données ont été envoyées aux équipes le 1er septembre ».

« L’architecture de nos pneumatiques a été modifiée, aussi bien celle des pneus avant que celle des pneus arrière. Nous fournirons bientôt plus d’informations aux équipes à ce sujet. »

« Notre objectif est d’avoir des pneumatiques un cran plus tendre que ceux de cette année, ajoute Isola, car nous savons que nous avons été très conservateurs cette année. Les tendres actuels seront les nouveaux médiums en 2018 et nous projetons aussi d’élargir notre gamme à six composés différents. »

« La décision n’a pas encore été prise, mais nous aurons probablement plus de composés afin de nous donner une plus grande liberté de choix, et il n’est pas nécessaire de modifier le règlement sportif de la Formule 1 pour cela. Nous proposerons toujours trois composés par Grand Prix, mais probablement à partir d’une gamme de six composés différents. »

– Mario Isola, Pirelli racing manager, via f1i.com


Source et images :
Pirelli



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